L’expertise d’un laboratoire d’analyses
physico-chimiques et microbiologiques

La presse en parle « LABEXAN, la crème de l’analyse »

LABEXAN, la crème de l’analyse ( par Céline Guiral)

Fondé en 2010 à Cognac, le laboratoire spécialisé dans l’analyse de cosmétiques et de compléments alimentaires connaît une croissance à deux chiffres sur des marchés en permanente évolution.

À la porte du laboratoire, dont les locaux ont pris place depuis 2018, à Cognac, au cœur d’un élégant chai totalement réhabilité, apparaît régulièrement le visage d’un coursier, petit paquet sous le bras. « Voilà, les échantillons de nos clients à analyser nous arrivent ainsi », pointe du doigt Philippe Chenevier, président-fondateur des laboratoires Labexan fondés en 2010 dans la cité royale. Ces envois venus des quatre coins de la France s’amoncellent doucement à l’accueil de la PME. Avec seize collaborateurs, « dont le patron », le laboratoire fraye sur un marché de niche : l’analyse en physico-chimie et micro-biologie de produits cosmétiques (60 % de l’activité) et de compléments alimentaires. Sur cette activité au spectre resserré, la société fait valoir son expertise face à une poignée de concurrents seulement au niveau national. Ces derniers allant, « de la multinationale à de petites entités comme la nôtre », détaille le patron.

Cette aventure démarre donc il y a une douzaine d’années. Philippe Chenevier, pharmacien, rêve alors de créer son entreprise après quinze années passées en Recherche et Développement, dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique, en France et à l’étranger. « L’atterrissage » à Cognac se fait finalement à la faveur d’un poste de praticien hospitalier que décroche son épouse, elle aussi pharmacienne. Pour Philippe Chenevier, le choix de ce positionnement d’activité est à la fois naturel, logique et stratégique : « D’abord, c’est un domaine dans lequel j’avais de l’expertise, mais également du réseau. Lorsque je travaillais dans l’industrie, nous cherchions souvent des sous-traitants dans ce secteur précis de l’analyse. » Et puis, dynamique non négligeable : « J’ai été accompagné à la création de Labexan par mon employeur de l’époque, Pierre Fabre dermo-cosmétique ».

Tous les voyants sont alors au vert pour l’entreprise qui, discrètement mais sûrement, se fait une place sur ce marché. Aujourd’hui, le laboratoire Labexan compte deux grandes catégories de clients : des industriels d’une part, qui n’ont pas forcément ce segment d’activité intégré à leur production ou bien ont des besoins, en termes de capacité, en la matière. « D’un point de vue R & D, nous intervenons à deux niveaux, lors de la conception des produits mais également sur des études de stabilité et d’efficacité des conservateurs », déroule le pharmacien. Ajoutant également qu’un autre volet de l’activité se fait lors du contrôle qualité : « Nous veillons à nous assurer qu’il y ait bien toutes les vitamines, minéraux et conservateurs attendus » dans un produit. Mais aussi, que ce dernier « réponde aux critères microbiologiques de la réglementation ». Une réglementation en la matière, édictée par la Commission européenne, et qui évolue en permanence. À titre d’exemple, la liste des allergènes qui doit être mentionnée doit passer incessamment de « 26 à l’heure actuelle à 82 », relate Philippe Chenevier. « La principale qualité d’un produit cosmétique, c’est qu’il ne nuise pas », résume encore le pharmacien. Dans cette optique, le laboratoire intervient dans le dosage des fameux perturbateurs endocriniens et autres contaminants tels que les phtalates.

Notre expertise est aujourd’hui reconnue.

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Des normes réglementaires en constante évolution

Autant d’analyses réalisées dans les deux espaces que compte la société sur ses 400m² de locaux répartis sur deux niveaux. Le laboratoire de physico-chimie est voué aux chromatographies en phase liquide et gazeuse. Objectif : séparer et identifier les différents composés d’un mélange. Dans le labo de microbiologie, les laborantines se penchent ici sur la présence de micro-organismes ou non dans les produits analysés. « En cosmétique par exemple, il y a des normes à respecter, moins de 1000 germes par gramme et une absence de germe pathogène », édicte Philippe Chenevier.

Quelques autres secteurs occupent l’activité du laboratoire : l’œnologie (à hauteur de 10 %) ou encore celui du CBD, en plein développement. Pour ce dernier, « des clients sont venus vers nous face à des besoins croissants » sur, par exemple, des taux de THC à contrôler.

Avec quelque 20 % de croissance de chiffre d’affaires en 2022, la société entend consolider ses acquis : « Notre expertise est aujourd’hui reconnue », estime Philippe Chenevrier qui explique participer régulièrement à des salons professionnels, à la rencontre des clients et autres partenaires. L’entreprise était présente aux salons professionnels In-cosmetics 2022, à Paris, et se rend régulièrement à Cosmet’Agora.

Dernièrement, l’entreprise a procédé à de lourds investissements pour pouvoir répondre aux demandes du marché et de ses clients, notamment au regard d’exigences réglementaires. Une certaine idée de la théorie de la reine rouge : courir pour rester à sa place…

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